Thibaut sans détour !

Thibaut Vauchel-Camus, skipper de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va bientôt reprendre la mer en mode compétition. Le 1er juillet, il sera avec son équipage au départ du troisième épisode du Pro Sailing Tour, à Las Palmas de Gran Canaria. Cinquième au classement des deux premières étapes, cinquième au classement général de ce nouveau circuit, le navigateur malo-guadeloupéen, qui vient d’en terminer avec de nouvelles navigations avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques, se confie sans détour…

Cinquième à Brest, cinquième à La Rochelle, quel est ton bilan des deux premières étapes du Pro Sailing Tour ?

Le niveau de la classe Ocean Fifty a fortement augmenté. Avant le début de la compétition, nous avons été un peu dépassés par les événements et nous ne nous sommes pas présentés à Brest et à La Rochelle avec toutes les bonnes armes techniques. En effet, nous avons reçu notre nouveau mât un peu tard et nous n’avons pas assez navigué avec ce dernier avant les deux premières étapes du Pro Sailing Tour. Nous n’avions pas encore non plus toutes nos nouvelles voiles. Nous étions un peu courts pour ajuster nos réglages. Ce sont aussi les conséquences du phénomène COVID qui a impacté toute une chaîne de production. Certains de nos fournisseurs n’ont pas été livrés dans les temps. Et puis nous avons fait une grosse erreur d’entrée de jeu, à Brest, en se trompant de parcours sur la première course au large et nous avons enchaîné avec quelques soucis à bord. À La Rochelle, sans pause entre les deux épisodes pour faire quelques ajustements sur le mât et notre nouvelle grand-voile et sans notre nouveau Solent, nous avons souffert dans les petits airs et au près. Je retiens, tout de même, de bonnes choses notamment l’union de notre équipage, la bonne humeur à bord et une véritable clairvoyance.

Quels sont les axes d’améliorations que tu as instigués pour la suite ?

Nous avons maintenant récupéré toutes nos voiles neuves. Nous avons appris sur le réglage de notre nouveau mât à Brest et à La Rochelle. Nous ne pouvons que monter en puissance.

Le troisième acte du Pro sailing Tour se déroulera à Las Palmas de Gran Canaria. Quels sont vos objectifs ?

Nous aurons moins d’excuses techniques. On aura, à Las Plamas, une configuration optimale et un équipage rodé. J’embarque Corentin Douguet et Antoine Joubert pour la grande course. Louis Viat et Laurent Gourmelon, notre super boatcaptain, nous rejoindront pour les parcours au contact. Je suis ravi d’embarquer Laurent. C’est un bon naviguant et il s’investit beaucoup toute l’année. Il connaît notre trimaran par cœur. C’est un atout.

Quand pars-tu aux Canaries et à quoi va servir, techniquement parlant, ce convoyage ?

Je pars aujourd’hui avec Fred Duthil, mon co-skipper sur la Transat Jacques Vabre. Ce convoyage de plus de 1500 milles en direction des Canaries va nous permettre de se qualifier pour la transat en double et de se préparer pour cette grande échéance de novembre. Le parcours sera similaire au début de la Transat Jacques Vabre, c’est une bonne chose.

Même si votre calendrier est fortement dense depuis début mai, tu as trouvé le temps d’embarquer à Saint-Malo des patients de la SEP. Peux-tu revenir sur ces rencontres ?

Ces aller-retours entre le sportif et le solidaire sont le propre de notre défi. Elles apportent un équilibre dans notre projet. Ce sont des moments qui font du bien et qui m’ont permis d’évacuer une certaine frustration suite aux résultats de Brest et La Rochelle. Nous avons découvert de nouveaux patients et des habitués. Ces embarquements sont vraiment des machines à sourires et des instants de partage forts.

Le chanteur Soldat Louis, Serge Danet, est également venu à bord, un bon moment ?

Serge est une personnalité très sympathique que je ne connaissais pas. C’est un marin, il possède un Sangria. Cette rencontre a été très chouette. Il a pleinement joué le jeu avec les patients. Cette navigation a été très plaisante.

Enfin, quel est ton regard général sur le Pro Sailing Tour et son format : l’enchaînement de parcours au contact et au large ?

Le format correspondait aux attentes de la classe Ocean Fifty et je crois pouvoir dire que nous sommes contents d’enchaîner large et parcours construits ou côtiers. Cette alternance est très intéressante. Il manque un partenaire pour parfaire le Pro Sailing Tour. Je suis persuadé que cela va venir afin d’exprimer tout le potentiel de ce nouveau circuit.

Le Pro Sailing Tour à Las Palmas

1er juillet – 11h : départ Défi 24 heures
2 juillet : arrivée Défi 24 heures
3 juillet 10h30 à 19h30 : régates 1 à 4
4 juillet 11 à 18h00 : régates 5 à 8

L’équipage pour le Pro Sailing Tour :