Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthil pour la victoire !

Le duo de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP prendra le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre le 7 novembre 2021 avec un objectif fort : la victoire ! En parallèle, l’équipe solidaire continue ses actions auprès des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques.

Ambition élevée

Si Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthil se connaissaient déjà bien avant de prendre le départ de la Transat Jacques Vabre 2019 sur laquelle ils ont terminé deuxième, ils se connaissent encore mieux maintenant. Le duo de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP a en effet, au-delà des milles engloutis sur leur Transat, accumulé les expériences en commun depuis. Thibaut et Fred forment une paire unie, compétente et qui prend beaucoup de plaisir en mer. Ils prendront le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, cru 2021, avec des objectifs forts et une volonté de victoire affichée.

Cette année, avec l’arrivée du nouveau circuit dédiée à cette classe de trimaran, le Pro Sailing Tour, Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthil se sont continuellement entraînés à bord du Plan VPLP bleu aux couleurs de la Fondation ARSEP. Au fil des étapes brestoises, rochelaises, lors du convoyage les amenant à Las Palmas, aux Canaries, puis lors du Final Rush cet été entre Toulon et Brest, les deux marins ont continué leur progression et affiné leurs automatismes à bord tout en essayant de trouver les bons réglages au fur et à mesure des conditions de vent et de mer rencontrées.

Troisième au classement général du Pro Sailing Tour, le tandem a eu des difficultés à se mettre totalement dans le match face à la concurrence aiguisée à Brest et La Rochelle notamment. Il a en revanche brillé en méditerranée et lors de la remontée atlantique vers le finistère. Cela tombe bien. Contrairement aux compétitions souvent au contact organisées par le Pro sailing Tour, c’est surtout au grand large que Thibaut et Fred sont attendus entre Le Havre et Fort-de-France. Thibaut, l’instinctif, que de nombreux observateurs qualifient de génie du multicoque, Fred, spécialiste de la planche à voile Olympique un temps puis parmi les grands animateurs de la Solitaire du Figaro ensuite, ont une très belle carte à jouer à partir du 7 novembre et sont, plus que jamais, malgré quelques soucis budgétaires, prêts à en découdre face à des adversaires de plus en plus performants tels que Sam Goodchild et Aymeric Chappellier, favoris de la compétition, ou encore Erwan Le Roux et Xavier Macaire, Sébastien Rogues et Matthieu Souben…

Le malouin-guadeloupéen et le breton-normand ont tout pour réussir et soif de la première marche du podium aux Antilles !

« Nous avons en effet de grosses ambitions » déclare Thibaut. « On ne doit pas faire moins bien qu’il y a deux ans. En 2019, nous étions favoris et nous finissons deuxièmes en ayant bien navigué. Cette année, nous ne sommes pas favoris, le plateau est plus important et surtout homogène, mais nous avons l’expérience et le niveau technique pour la victoire. Nous avons fait nos preuves en mode océanique avec des moyennes élevées sur la course du Pro Sailing Tour entre Toulon et Brest. Nous sommes confiants et notre duo est solide. »

Un parcours singulier en direction de la Martinique

Les concurrents de la Transat Jacques Vabre troqueront cette année Salvador de Bahia au Brésil pour Fort-de-France, en Martinique ! Les Ocean Fifty et les IMOCA, les voiliers du Vendée Globe, auront 5800 milles à parcourir avec un crochet vers l’archipel de Fernando de Noronha, îles brésiliennes au sud de l’équateur, avant de pointer leur étrave vers les Antilles. Un Equateur à franchir deux fois donc mais surtout le passage, dans la descente Atlantique du pot-au-noir, zone de convergence intertropicale, aux conditions météorologiques des plus aléatoires, qui vont, sans conteste, pimenter la Route du Café 2021. Les leaders sont attendus au bout de 13 à 15 jours de navigation au rythme intense.

L’œil de Thibaut Vauchel-Camus : «   Nous allons certainement apercevoir le Brésil. Nos routages vont potentiellement nous y amener en son nord suite au passage de Fernando. La première partie du parcours jusqu’aux Canaries sera stratégique. Il faudra choisir nos trajectoires judicieusement et être vigilant dans le golfe de Gascogne. A partir de là, notre trace sera certainement beaucoup plus rectiligne et à haute vitesse. La marque obligatoire de Fernando va modifier nos habitudes pour le passage du pot-au-noir, lors de la descente atlantique. Après Fernando, nous allons découvrir un segment de navigation où nous n’avons pas souvent l’occasion d’aller. On retrouvera une portion stratégique et tactique.» 

Sur la Route du Café, les équipages Ocean Fifty bénéficieront de l’aide d’un routeur. Corentin Douguet, marin émérite qui a navigué cette année avec Thibaut sur le Pro Sailing Tour et routé en 2019 le même duo, sera le spécialiste « météo » du Défi Voile Solidaires En Peloton.

Les dates de Thibaut Vauchel-Camus

  • Septembre 1986 : l’arrivée de ma famille en Guadeloupe. J’avais 9 ans.
  • 16 septembre 1989 : j’ai vécu le cyclone Hugo alors que j’étais en Guadeloupe. J’ai réalisé ce que pouvait être la violence de la nature et l’impressionnante résilience des gens face à l’adversité, ou comment tout reconstruire après avoir tout perdu !
  • Novembre 1990 : je séchais les cours pour aller voir les skippers lors de leur arrivée de la Route du Rhum pour qu’ils signent mes dessins de bateaux. Je me rappelle évidemment de la victoire de Florence Arthaud.
  • Janvier 1993 : ma participation à mes premiers Championnats du Monde jeune en hobie Cat 13 avec ma petite sœur Clémentine. Nous avons terminé à la troisième place !
  • Août 1998 : ma deuxième place avec Damien Seguin au Championnat du Monde Jeune Hobie Cat 16 qui se tenait en Australie. Nous avions conçu des t-shirts afin de les vendre et ainsi récolter de l’argent pour notre voyage.
  • 9 septembre 1998 : mon départ de la Guadeloupe pour l’Ecole National de Voile à Quiberon !
  • Mai 2002 : ma 3ème place au Mondial Hobie Cat Senior en Nouvelle-Calédonie. Je m’étais dit que ça allait être ma dernière course avant de “rentrer dans le rang” et embrasser une vie normale !
  • Fin 2002 : le décès de mon père à 49 ans. Je me suis dit que j’allais faire ce qui me motive le plus dans la vie et la croquer à pleines dents. C’est le début de ma saga en Formule 18 avec Jérémie Lagarrigue
  • Juillet 2005 : ma victoire, avec Jérémie, sur le raid Archipelago en Suède… Une certaine consécration en cata de sport car ce raid est extrême !
  • Novembre 2008 : je deviens agent immobilier !
  • Août 2011 :  je démissionne pour répondre aux sollicitations de navigation. Je retrouve Victorien Erussard avec qui nous décidons, en décembre de la même année, de créer le Défi Voile Solidaires En Peloton.
  • Novembre 2013 : ma première Transat, la Transat Jacques Vabre, avec Victorien Erussard. Nous terminons à la 11ème place.
  • Novembre 2014 : ma deuxième place sur la Route du Rhum en Class40.
  • Mai 2016 : ma victoire sur la Transat Anglaise, The Transat bakerly, en Class40.
  • 7 janvier 2017 : Je deviens papa d’une petite fille, Tonie.
  • 20 janvier 2018 : la mise à l’eau de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP
  • Novembre 2018 : je suis monté en haut de mon mât en pleine Route du Rhum. C’est un vrai souvenir !

Les dates de Fred Duthil, le breton-normand

  • Juin 1980 : mes parents achètent la première planche à voile familiale. J’ai 7 ans. Dans la foulée, je demande dans la foulée au père Noël un Optimist, à l’époque en bois, avec, à l’arrière, une tête de Popeye. Le plus beau cadeau de Noël du monde. La voile prend alors une place prépondérante dans ma vie.
  • 1982 : mon papa étant professeur de musique, je commence tôt le trombone. Je suis  repéré au conservatoire de Caen pour participer à une émission programmée avec un tromboniste célèbre : c’était l’Ecole des Fans avec Jacques Martin !
  • 15 août 1987 : j’étais en croisière avec mes parents à Bréhat, toujours avec une planche à voile à bord. Lors de la régate du 15 août organisée par le club de l’île, à laquelle je m’inscris un peu par hasard, je fais 2ème derrière la star du club ! C’est la révélation !
  • Mars 1993 : je suis sélectionné dans l’Équipe de France de voile Olympique en Mistral (la planche à voile olympique de l’époque).
  • Juin 1998 : entre les Jeux Olympiques d’Atlanta et de Sydney, je participe à l’émission de Fort Boyard en tant que planchiste de haut niveau.
  • 2000 : après cette seconde campagne Olympique sur les jeux de Sydney, je raccroche avec la planche à voile et passe à un mode de vie plus classique. Je deviens expert en assurance grâce à Paul Coirre qui considère qu’un sportif de haut niveau a toute sa place dans sa société.
  • 2002 : l’appel de la régate m’appelle à faire du large, je décide de participer à la prochaine Mini Transat (de 2003). Et c’est un certain Thibaut Vauchel-Camus qui sera mon préparateur et convoyeur. Il se dit que c’est là qu’il prend goût au large et au solitaire !
  • 28 juillet 2003 : la veille de partir faire ma Mini, je fais une expertise chez celle qui deviendra ma femme.
  • 2004 : le PDG d’Allmer, qui m’aide déjà sur la Mini, me propose de continuer. Je lui suggère le Figaro et c’est parti pour 10 Solitaires du Figaro consécutives !
  • Août 2007 : première victoire d’étape en Irlande, devant Mich Desj’. Une petite consécration !
  • Eté 2009 : 3ème podium consécutif sur la Solitaire du Figaro.
  • 13 mai 2011 : Je suis papa d’une première petite fille (puis d’une seconde, 5 ans plus tard, le 9 avril 2016).
  • Mars de 2016 : changement de vie professionnelle, j’intègre la voilerie Technique Voile en tant que directeur commercial, que je rachète ensuite en 2018.
  • Novembre 2019 : première Transat Jacques Vabre et première en multicoque avec mon ami de longue date, Thibaut Vauchel-Camus. Nous terminons 2ème.
  • Août 2020 : je signe un come back d’anthologie sur la Solitaire du Figaro avec une 4ème victoire d’étape et une deuxième place au général, derrière Armel Le Cléac’h !

Le trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP : zoom avec Thibaut

« C’est un carré de 15,20 mètres. Il dispose de foils qui n’ont pas vocation à le faire voler mais à optimiser sa vitesse tout en apportant de la stabilité. Les Ocean Fifty sont des trimarans qui vont vite, qui sont imaginés pour le large et qui sont raisonnables en termes de dimensionnement… Ils ont été vraiment pensés pour un bonhomme et sont très adaptés, même si c’est engageant, pour la navigation en solitaire. »

La garde-robe de Solidaires En Peloton – ARSEP se compose d’une grand-voile évidemment, d’un grand gennaker, un petit gennaker, un solent, une trinquette et un ORC.

Cabinet d’architecte : VPLP
Constructeur : ENATA Marine
Longueur / Largeur : 15,24 m (50 pieds)
Hauteur du mât : 23,77 m
Poids : 3,8 tonnes
Surface de voile maximum : environ 270m2
Matériaux : fibre de verre & carbone
Vitesse max : 40,7 noeuds et +

 

 

Le Défi Voile Solidaires En Peloton : un modèle ?

Ils ne sont plus les seuls mais en ont inspiré beaucoup ! Thibaut Vauchel-Camus et Victorien Erussard pour le Défi Voile Solidaires En Peloton, avec Tanguy de Lamotte et Initiatives Cœur, sont à l’origine d’une idée qui a fait son chemin dans le paysage de la course au large : mettre en avant une cause médicale, solidaire, environnementale ou encore humanitaire à travers un projet vélique au long cours en convaincant des partenaires de leur laisser la lumière.

Le Défi Voile Solidaires En Peloton a été créé en 2012 avec pour objectif principal de mettre en exergue la Fondation ARSEP (l’Aide à la Recherche sur la Sclérose EPlaques) et le message d’espoir : « vaincre ensemble la Sclérose En Plaques », cette maladie qui touche plus de 120 000 patients en France dont de nombreux jeunes. Décryptage…

Thibaut Vauchel-Camus :
« nous sommes un moyen,
pas l’objet »
«  C’est un peu dérangeant d’être la star alors qu’on assouvit nos envies de grand large et de compétition. Il y a une forme d’égoïsme dans notre pratique qui d’ailleurs est très forte quand on navigue en solitaire. Or, nous sommes juste un moyen, pas l’objet ! Alors, nous avons décidé avec honnêteté et sans arrière-pensée mercantile de proposer aux décideurs et entreprises un format, assez novateur à l’époque, basé sur la mise en avant d’une cause forte sans obligatoirement une visibilité « sponsor » à tout prix. La Sclérose En Plaques est venue assez vite car nous avions été tous les deux sensibilisés à cette maladie. La Fondation ARSEP a accepté l’idée, une belle occasion pour elle d’avoir une vitrine différente que les appels aux dons classiques par exemple. » déclare Thibaut Vauchel-Camus.  Avec Victorien, nous sommes partis du constat que nous sommes des privilégiés. Nous vivons de notre passion, la course au large. Et pour beaucoup d’entre nous (marins) tout est tourné autour de nos personnalités, notre ego »

Donner du sens à sa communication

Georges Sampeur, alors directeur général de B&B Hotels, a été le premier à être sensible à cette démarche. « J’ai trouvé leur modèle intéressant en plus d’avoir un coup de foudre pour Victorien et Thibaut. B&B Hotels a toujours cherché à se différencier en termes de communication. L’idée de pousser le message lié à la Sclérose En Plaques m’a plu car je connaissais cette maladie et je me suis dit que nos collaborateurs et clients allaient l’être aussi. Nous n’avons quasiment pas de visibilité sur le bateau. En revanche, ce projet crée un lien fort avec notre communauté et, depuis 2012, le Défi Voile Solidaires En Peloton a créé une espèce de famille autour de valeurs communes. À titre personnel, je me suis également engagé dans cette aventure en devenant avec Olivier Toupin (Concept Ty), Christian Jouno, et Brigitte Delanchy (Transports Delanchy), co-armateur de d’Ocean Fifty de Thibaut. »  « Ce Défi a une cohérence forte avec B&B Hotels » affirme Vincent Quandalle, actuel directeur général de la marque qui soutient également le FC Lorient, l’équipe de cyclisme « Vital Concept – B&B Hotels » ou encore « Octobre en Rose ». « Les relations humaines à long terme sont l’une de nos marques de fabrique et nous retrouvons ce credo avec l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP. Tout est basé autant en interne qu’en externe sur le long terme chez nous. Les aventures de Thibaut sur les dernières Route du Rhum et Transat Jacques Vabre ont été largement suivies par nos équipes et ces dernières sont fières d’aider à vaincre la Sclérose En Plaques, maladie qui touche beaucoup de français. Nous avons d’ailleurs quasiment tous dans notre entourage une personne atteinte. »

Mettre en avant la différence

De son côté, la directrice générale des Transports Delanchy, Brigitte Delanchy, est également un soutien de la première heure des aventures du Défi Voile SEP et a fait des engagements sociétaux orientés autour des maladies génétiques un leitmotiv au sein de son entreprise. « La Sclérose En Plaques était et est d’ailleurs toujours une maladie trop peu connue. Alors quand Thibaut et Victorien Erussard sont venus me voir, j’ai été touchée par leur sincérité et j’ai tout de suite décidé de les soutenir. Faire du Delanchy pour Delanchy cela n’a pas de sens et nos collaborateurs ont tout de suite été sensibles à cette solidarité inculquée. Mettre en avant la différence est très important pour Delanchy. La diversité est une richesse. Nous nous impliquons également auprès de la marque sportive Solidaires En Peloton qui rayonne dans des sports tels que l’auto, le kart et le running. »

Thibaut Vauchel-Camus et son équipe, au-delà d’être une vitrine en mer de la Fondation ARSEP, font naviguer de nombreux patients chaque année et montent de belles opérations de collecte de dons. Le Défi Voile Solidaires En Peloton est également soutenu par la Foncière Magellan, Sanofi Genzyme, la SFEE et de nombreux autres mécènes solidaires et engagés.

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