Le 27 octobre, Thibaut & Fred prendront le départ de la Transat Jacques Vabre avec une quadruple ambition : porter haut les couleurs des 100 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, gagner l’épreuve en Multi50, être les premiers de l’ensemble de la flotte de la compétition à Salvador de Bahia et prendre du plaisir sur leur incroyable machine, le trimaran de 50 pieds Solidaires En Peloton – ARSEP. Un sacré programme pour ce tandem de copains, marins expérimentés, qui est monté en puissance au fur et à mesure de sa saison de navigation et qui compte bien faire parler la poudre entre Le Havre et le Brésil.
💬« Je suis encore assez nouveau dans la classe Multi50 » déclare Thibaut Vauchel-Camus.« C’est uniquement ma deuxième année sur le circuit mais je commence à bien connaître ma machine. La Route du Rhum, à laquelle j’ai fait troisième, a été un apprentissage intense et express. Malgré cela, nous sommes encore dans une phase de progression. Il y a toujours des détails à améliorer sur ce genre d’unité. Les trois Grands Prix que nous venons d’enchaîner nous ont permis techniquement d’avancer dans le bon sens. Sur le coup, nous étions un peu frustrés d’être toujours deuxièmes derrière Lalou Roucayrol mais nos progrès ont permis de compenser le fait de ne pas avoir gagné. »
Et puis des régates proches de la côte sont bien différentes qu’une course au long cours ? « Ce sont en effet deux problématiques différentes. Nous allons passer en mode équipage réduit sur la Transat Jacques Vabre. La confrontation avec nos concurrents sur les Grands Prix a été très bénéfique pour la suite des opérations, à savoir prendre le départ de la Transat Jacques Vabre. Fred, qui découvre le Multi50, a davantage pris ses marques sur deux des trois épreuves. Il continue à s’approprier le bateau, il a décomposé les manoeuvres qu’il fera souvent seul sur le pont. Il a intégré son comportement. »
Notamment, naviguer régulièrement à plus de 30 nœuds ? « C’est quelque chose à laquelle il faut s’habituer, c’est vrai. Solidaires En Peloton – ARSEP, quand les conditions sont au rendez-vous, est souvent au-dessus des 30 nœuds. Il faut apprendre à dormir, manger, continuer sa vie alors que le voilier file à grandes vitesses, le tout dans l’inconfort car en Multi50, nous n’avons pas beaucoup d’abri ! 30 nœuds, c’est normal ! Nous avons embarqué des spécialistes du multicoque, Marie Riou et Louis Viat, sur le Grand Prix de Brest et ils se sont éclatés sur Solidaires En Peloton – ARSEP. Les sensations sont justes géniales en Multi50. Ce sont des bateaux capables d’aller très vite autant dans la rade de Brest que sur de longues distances. Ils sont très polyvalents, sans les contraintes techniques d’un Imoca ou d’un Ultim. Nous avons été tout de même à 32,33 nœuds sur 500 mètres dans la rade avec une pointe à 35,80 nœuds ! Atteindre ces vitesses va nous arriver plus de 10 fois sur la Transat Jacques Vabre. »
Mais, n’est-ce pas un peu maso ? « Certainement un peu mais nous le voulons, contrairement aux patients atteints de la Sclérose En Plaques qui n’ont rien demandé à personne et qui souffre de la maladie. Nous nous adaptons et nous apprenons à appréhender nos limites même si la traversée de l’Atlantique sur un Multi50 en solitaire ou à deux n’est pas loin, à mon avis, d’être l’exercice le plus difficile au large. »
Prochaines dates clés :
17 septembre : Conférence de Presse Transat Jacques Vabre à Paris
18 octobre : ouverture du village de course au Havre
27 octobre : départ de la Transat Jacques Vabre – 13H15
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