QUALIFIÉ pour le Rhum ! Thibaut Vauchel-Camus : « Qu’une envie : y retourner ! »

QUALIFIÉ pour le Rhum !
Thibaut Vauchel-Camus : « Qu’une envie : y retourner ! »

 

Ce vendredi à 5h57, Thibaut a bouclé le parcours de la première édition des 1000 milles des Sables. Un premier test grandeur nature en solitaire, quelques mois seulement après la mise à l’eau de son bateau, qui s’est révélé à la fois riche en enseignements, mais aussi et surtout extrêmement positif. Et pour cause, le skipper de Solidaires En Peloton – ARSEP a bouclé les 970 milles de la course en deuxième position, à peine plus de trente minutes derrière le vainqueur Armel Tripon, et il a fait le plein de belles sensations et de confiance. Mieux, il a montré que sa monture, le dernier né des Multi50 portant le message d’espoir “Vaincre ensemble la sclérose en plaques”, en avait sous le capot. De bon augure pour la suite, et notamment pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe dont le coup d’envoi sera donné le 4 novembre prochain. Entretien à chaud :
Comment s’est passée cette 1000 Milles des Sables ?
« Avec Armel (Tripon), on est parti en speed-test. On s’est croisé pas mal de fois. On a bénéficié de super conditions. Léger pour démarrer, au portant, avec des petits empannages et de la glisse. Un peu plus tonique ensuite puisque pour remonter vers la Cardinale​ Sud Ba​n​c de Guérande, une fois la dorsale passée, ça a ​ »​envoyé sérieux​ »​. ​Par moment, ​c’était impressionnant et je me demand​ais​ comment ça allait finir. Je n’ai jamais eu d’inquiétude mais je me suis quand même dit « punaise, ça dépote ! ». Le temps de prendre conscience de tout ça, Armel s’en est allé. Par la suite, heureusement, j’ai réussi à raccrocher le wagon et, au final, je ne termine pas très loin. Globalement, j’ai pris un maximum de plaisir pendant ces trois jours et demi de mer. Sur ces bateaux, on est tout le temps sur les compteurs. On devient l’équipier de son pilote avec les écoutes à portée de main, prêt à réviser quand il faut. Ça envoie, c’est stable, c’est magique ! On a qu’une envie : y retourner ! »
Tu parles du côté impressionnant du bateau. Cela génère un certain stress, notamment pour aller dormir. Raconte-nous ?
« Au tout début, tu te dis qu’aller faire une sieste avec un machin qui dépote tout seul entre 25 et 30 nœuds, c’est quand même un peu chaud. Il faut accepter ça. Sur la course, à aucun moment je ne me suis fait peur. J’ai juste été impressionné par l’accélération du bazar. Ça c’est vraiment super bien passé. On a eu de belles conditions avec peut-être 25 nœuds de vent​ au maximum. Ce n’est pas dément mais ça commence à faire​ sur ces machines​, surtout qu’on a eu une belle houle. Sur la fin de parcours, la mer était plate et ça déboulait à 20-25 nœuds super facilement.

Il faut reconnaître que la piste était bien damée lors de cette 1000 Milles des Sables et que c’était donc relativement facile. C’est pourquoi il ne faut pas prendre ça pour argent comptant. Il n’empêche que j’ai gagné en assurance. L’autre point positif, c’est que j’ai ma qualification pour la Route du Rhum en poche. Voilà une bonne chose de faite ».
Tu as l’air vraiment agréablement surpris du comportement du bateau. Vrai ?
« C’est le​ ​​cas. Je suis vraiment content des choix que j’ai fait, surtout sur l’ergonomie du bateau. Après, sur le plan technique, je n’ai aujourd’hui pas assez de recul pour dire vraiment ce qui est bien ou pas, mais en tous les cas, sur le fonctionnement, ma cellule de vie et le plan de pont : rien à dire. Je ne suis descendu que quelques fois à l’intérieur pour checker s’il n’y avait pas de problème, pour monter des sacs de ​nourriture et me changer une fois. Sinon, j’ai fait tout le reste dehors : mes mails, mes siestes, ma vie. Je peux dire que tout est nickel. Bien sûr, après ce premier test au large en mode course, il y a quelques petites bricoles et un peu de matelotage à faire mais il n’y a pas de gros dossier à entreprendre. C’est super positif et très encourageant pour la suite. » 

Prochain rendez-vous : le Grand Prix Guyader du 5 au 7 mai à Douarnenez suivi de près par le Trophée de Brest Multi50, dans le cadre du Grand Prix de l’Ecole Navale, du 9 au 12 mai.

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